Projet WESEEN – Regarder en arrière et préparer l’avenir

C’est avec des sentiments contradictoires que je suis arrivé à l’Ecovillage Zuiderveld (Nimègue, NL). Là, tout était préparé pour accueillir la dernière réunion de 15 participants dans le cadre de GEN-WESEEN, le projet d’échange entre les réseaux d’écovillages d’Europe de l’Est et de l’Ouest, géré par GEN-Europe avec le  soutien d’ Erasmus+.

A l’arrivée, nous faisons connaissance avec quelques nouveaux venus et à notre grand bonheur retrouvons ‘live’ les participants bien connus. Ces personnes, j’ai appris à les connaître et à les apprécier si bien au cours des 2 dernières années, et il y en a que je considère comme des amis. Très probablement, nous ne reverrons jamais certains d’entre eux.

D’où ce mélange de joie, d’attente heureuse et de sentiments tristes, que je crois déceler aussi chez les autres.

Le premier soir, pour nous accueillir , nos hôtes néerlandais avaient organisé un  fort joli concert donné par une virtuose de la harpe, habitante des lieux.

Comme au cours des précédents week-ends et semaines de travail, nous avons procédé pour cette évaluation à un travail de réflexion, d’organisation et de planification.

Nous avons fait le bilan de plus de 2 ans d’échanges et de coopération, retracé le chemin parcouru ensemble, les étapes de  la construction  de ces réseaux rassemblant les partenaires de 6 pays, et le renforcement des liens entre nous.

Au delà des résultats attendus, nous avons mis en lumière des  réalisations inattendues. Les collaborations entre les associations nationales se sont renforcées et élargies, elles fonctionnent mieux et de nouvelles lignes ont été tracées et des initiatives mises en place.

Quelques exemples:  BelgEco, le réseau belge des éco-communautés, a été propulsé dans sa genèse grâce aussi à ces contacts. La Journée Portes Ouvertes de Samenhuizen est désormais partagée plus largement avec nos voisins du Nord. Et nous construisons une plate-forme de collaboration permanente, d’une part entre les Pays-Bas, la Belgique et la France (GEN-WE), tout  en  tentant un élargissement vers le Luxembourg et éventuellement l’Allemagne.

De l’autre côté des Alpes, un réseau de collaboration (GEN-SEEN)  est en train d’émerger entre la Slovénie, la Croatie et la Hongrie, avec un élargissement en direction de  la Serbie et éventuellement d’autres pays de la région.

Et dans ce cheminement collaboratif, nous avons travaillé à  la conception d’une prochaine proposition de projet entre les 6 partenaires.

Entre les séances de travail, nous avons pu profiter de l’accueil chaleureux, des soins et de l’art culinaire de nos hôtes néerlandais.

Ces derniers nous avaient  par ailleurs concocté quelques surprises: outre la visite guidée de l’Ecovillage Zuiderveld qui nous recevait, une autre visite nous a amené à IEWAN, l’ éco-communauté qui abrite  la plus haute construction en bottes de paille d’Europe, tandis qu’une  autre excursion nous a permis de découvrir l’histoire de la ville de Nimègue.

Le soir, il y avait fête!  Nous avons apprécié un trio néerlandais qui a interprété des chansons folkloriques d’Europe de l’Est, un geste attentif apprécié par les participants de ces pays.

Le dernier soir, il y avait une ‘Chasse aux Talents’, durant laquelle  les membres  de notre groupe ont pu apprendre à connaître et apprécier encore plus nos divers horizons culturels. Cette soirée fut aussi l’occasion de  goûter de la bière belge et de la bière espagnole, accompagnées de snacks savoureux de fromages français et hollandais.

Dans l’ensemble, ce séminaire d’évaluation a été tout à la fois une  conclusion merveilleuse et productive de 2 années fructueuses de collaboration intensive. De nouvelles connexions et  de nouveaux réseaux ont été créés ou renforcés tout au long de ce projet. Nos différences comme  nos similitudes nous ont rapprochés.

J’ai moi-même beaucoup appris sur le chemin, j’y ai trouvé beaucoup d’inspiration et d’espoir, et surtout, cela m’a profondément changé, plus que je ne l’attendais.

Et ne sont-ce pas là, précisément  les ingrédients essentiels des éco-communautés elles-mêmes? Nous apprenons et évoluons en tant qu’individus et en tant que groupe. Nous le faisons par l’information, l’exemple, l’expérience et la connexion, et nous rendons quelque chose au monde.

Luk, BelgEco, octobre 2022

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